Glossaire

Pour une introduction générale sur les éléments qui composent la cryosphère (neige, glaciers et pergélisol), veuillez s'il vous plaît vous référer au portail thématique sur la cryosphère de l'Académie Suisse des Sciences (SCNAT). Ce portail thématique présente et explique plusieurs séries de données à long terme sur la neige, les glaciers et le pergélisol. Concernant les glaciers, les paramètres suivants y sont expliqués et présentés: variation de longueur, bilan de masse et inventaire.

Le présent glossaire sur les glaciers est adapté de M. Maisch & P. Wick: dns-Themenheft „Gletscher“, Nr. 7/8 (2004) and J. G. Cogley et al.: Glossary of glacier mass balance and related terms, IHP-VII Technical Documents in Hydrology No. 86, IACS Contribution No. 2, UNESCO-IHP, Paris (2011).

Ablation

Processus qui entraîne la perte de masse d'un glacier par la fonte et l'évaporation résultant du rayonnement solaire, de bris de glace ou de vêlages (dans un lac ou dans la mer).

Accumulation (sur le glacier)

Processus qui apporte de la masse à un glacier par les précipitations (chutes de neige), la neige soufflée ou les avalanches.

Année hydrologique

Période de mesure comprise entre le 1er octobre et le 30 septembre de l’année suivante, c’est-à-dire avec un système de dates fixes qui implique que le premier jour de l’année du bilan de masse soit toujours à la même date calendaire.

Bilan de masse

Différence entre l’accumulation et l’ablation d’un glacier au cours d’une période donnée. Sur plusieurs glaciers alpins, le bilan de masse glaciologique est régulièrement mesuré. L’unité du bilan de masse kg m-2 est ordinairement remplacée par l’équivalent en millimètres d’eau, mm w.e. Les unités kg m-2 et mm w.e. sont numériquement identiques.

Équivalent en eau (w.e.)

Unité, en entier le "mètre (ou millimètre) d'équivalent en eau", utilisée pour décrire la masse d'un glacier par l'épaisseur d'une masse égale ayant la densité de l'eau. 1 kg d'eau liquide a une étendue verticale de 1 mm lorsqu'elle est répartie uniformément sur une surface horizontale de 1 m2.

Expansion maximale (par exemple en 1850/60)

Avancée glaciaire généralisée dans les Alpes, culminant vers le milieu du 19ème siècle, à la suite d’avancées glaciaires antérieures d’une ampleur similaire (par exemple, en 1600/40 et 1820). Cette avancée marque la fin du "Petit Âge glaciaire" (dans les Alpes).

Fluvio-glaciaire

Processus ou forme résultant de l’action combinée de la glace et de l’eau de fonte.

Glaciaire

Processus et formes de terrain ou de paysage directement causés par l’action d’un glacier.

Glacier rocheux

Masse de débris rocheux en forme de langue constituée de blocs de tailles hétérogènes, se déplaçant vers l’aval sous l’effet de la gravité à une vitesse d’environ 0,1 à 1 m par année. Dans son état actif, un glacier rocheux contient également de la glace car il se trouve en zone de pergélisol.

Glaciers tempérés

Glaciers constitués de glace tempérée, c’est-à-dire autour de 0 °C, en opposition aux glaciers froids où la glace a des températures constamment plus basses.

Glaciologie

Science qui traite des propriétés (physiques) et du comportement de la neige, de la glace, des glaciers et du pergélisol.

Holocène

Période postglaciaire, comprenant les 11’700 dernières années depuis la fin de la dernière période glaciaire.

Ligne d’équilibre

Ligne (théorique) sur le glacier où, à la fin de l'année hydrologique (fin de la saison estivale), l’accumulation et ablation s'équilibrent. Lorsque le bilan de masse est équilibré, les zones d’accumulation et d’ablation sont approximativement dans un rapport de 2:1. L'altitude de la ligne d'équilibre est abrégée en ELA (Equilibrium Line Altitude en anglais).

Marge pro-glaciaire

Zone située à l’aval du glacier entre les moraines des avancées modernes (ou postglaciaires) (par exemple, l’avancée glaciaire en 1850/60) et les limites du glacier actuel.

Méthode géodésique

Méthode qui permet de déterminer le bilan de masse d’un glacier par la cartographie répétée de l’altitude de la surface du glacier afin d'estimer le bilan volumique.

Moraine terminale

Crête proéminente formée de dépôt morainique, traversant souvent la vallée, en forme de fer à cheval. Elle est le résultat d’un glacier qui a conservé son extension maximale pendant une période prolongée après une phase avancée.

Moraines

Matériel rocheux accumulé aux alentours directs du glacier sous forme de crêtes (moraines terminales et latérales) ou entre la glace et le sol (moraine de sol). Lorsque deux flux de glaces se rejoignent, une moraine médiane, plus importante, émerge de l’union des moraines latérales.

Museau glaciaire

Extrémité inférieure d'un glacier, où un ruisseau d'eau de fonte émerge généralement de la glace par l'ouverture d'un tunnel sous-glaciaire au front du glacier.

Névé

Neige qui a subsisté durant au moins une saison estivale et qui s’est transformée en névé, plus dense.

Période d'observation

Système de mesure à dates flottantes, où l’année du bilan de masse est définie par les dates calendaires de deux campagnes de mesures successives, qui peuvent varier d’une année à l’autre.

Petit Âge glaciaire

Phase généralement froide du climat et de l'histoire des glaciers entre le milieu du 13ème et du 19ème siècle (dans les Alpes), caractérisée dans l’ensemble par une expansion importante des glaciers et par plusieurs avancées glaciaires de l'ordre de l’avancée maximale de 1850/60.

Quaternaire

Période la plus récente dans l'échelle des temps géologiques, qui comprend différentes phases de glaciations ainsi qu’une croissance et désintégration cyclique des calottes glaciaires continentales (périodes glaciaires). Le Quaternaire débute il y a environ 2,6 millions d'années.

Ratio de la zone d’accumulation

Le rapport entre la superficie de la zone accumulation et la superficie du glacier tout entier, abrégé en AAR (Accumulation Area Ratio en anglais).

Séracs

Blocs de glace résultant du chevauchement des crevasses longitudinales et transversales d’un glacier, principalement où les pentes sont le plus abruptes. À cet endroit se trouve généralement un amas de blocs ou de colonnes de glace, menant à la formation de tours de glace spectaculaires.

Zone d’ablation

La partie de la surface d’un glacier – généralement la partie la plus basse en altitude – où la quantité d’ablation annuelle est supérieure à la quantité d’accumulation.

Zone d’accumulation

La partie de la surface d’un glacier – généralement la partie la plus haute en altitude – où la quantité d’accumulation annuelle est supérieure à la quantité d’ablation. En zone d’accumulation, la neige forme d’abord un névé qui se transforme par la suite en glace.